L’intelligence artificielle (IA) met en oeuvre des technologies «cognitives» permettant à des robots ou à des logiciels d’exécuter des tâches jusqu’ici réalisées par l’homme. Son champ d’applications est vaste.

D’aucuns distinguent l’IA faible de l’IA forte : la première se contenterait d’imiter l’homme en reproduisant ses actions, quand la seconde exécuterait des tâches qu’il ne peut pas réaliser.

Les experts-comptables doivent–ils s’intéresser à l’intelligence artificielle ? Dans son ouvrage « L’expert-comptable et l’économie numérique, » son auteur Philippe Arraou, Expert-comptable, Président Honneur de l’Ordre (2015-2017) Commissaire aux comptes, recommande de suivre de près cette technologie.

En comptabilité, l’IA trouve un premier niveau de traduction concrète dans l’automatisation de la production comptable. Ce genre de fonctionnalité existe déjà, les tâches étant d’une part reproductibles plusieurs fois et d’autre part soumises à des règles très claires, (par exemple, une facture électronique) sera toujours comptabilisée dans le même compte comptable, selon le paramétrage effectué.

Plus les process sont automatisés, plus ils ont besoin de contrôle. Et plus les contrôles sont pertinents, plus l’être humain est indispensable.

Pour ce qui est du service-conseil, l’automatisation du conseil ne va pas se faire tout de suite, mais entre l’homme et la machine, le chef d’entreprise choisira l’homme.

Simplement, l’expert-comptable doit changer de posture : c’est toujours à lui que reviendra d’établir et de valider le diagnostic technique éclairé.